mardi 9 septembre 2014

Un si long et si plein silence

Le solstice d’été m’avait comblé d’émotions très spéciales : au soir du 21 juin s’était ouverte la première fleur plantée ici par moi-même ; au soir du 22 j’avais croqué les deux premiers radis de mon pour l’instant mini-potager. Un superbe aboutissement pour un printemps nouvellement botanique de ma part.
L’envie existait bien sûr depuis mon installation, mais… l‘aménagement du relief et des espaces était prioritaire, sinon où planter, où semer ? Et puis je ressentais le besoin de mieux connaître mon milieu avant d’apporter des modifications à sa flore. Pourtant, transformer l’information en connaissance requiert quelque mémoire. J’avais oublié les couleurs des printemps précédents et, lorsque commençait le renouveau de la végétation, j’avais quelque frustration de couleurs : du vert, du jaune, du blanc mais peu de rouge, de bleu, de... C’est là que je m’étais motivé à introduire quelques vivaces pour leurs fleurs.
Bon, quelques semaines après mes acquisitions de plants et de graines, j’aurais dû me cacher tant j’avais honte : les abords de la maison resplendissaient d’un tapis multicolore et absolument naturel ! Mes talus, si désespérément minéraux après le passage de la minipelle il y a deux ans et que j’avais alors revégétalisés par des carreaux de terre et d’herbes prélevés à l’entour, étaient un hymne à la diversité, de couleurs, d’espèces, de formes, de musique d’insectes…
Fin juin, l’été donc. Et un apprentissage de plus : l’art de l’hibernation estivale ! Cinq cent millimètres d’eau sont tombés en un mois, entre quelques beaux déluges orageux et une symphonie d’averses et de bruines. Mais les écoulements fonctionnaient. Mais l’air restait chaud. Mais les innombrables éclaircies offraient leurs sorties, leurs travaux. Mais je m’étais préparé.
C’est par dérision que j’avais sorti ma collection de science-fiction d’Asimov ? J’ai eu le temps de tout relire peu à peu, tranquillement, jouissamment ; puis, stimulé par cette plongée dans la science et ses devenirs futurs, je suis remonté au Big Bang et à l’évolution des théories sur les origines de l’univers ; puis… les visiteurs habituels de la saison et les activités des prés, chemins et bois m’ont bien occupé dehors ; puis l’été indien est survenu avec la fin août.
Alors, ce long silence ? Non, je ne suis pas mort, pas encore. Non, je n’ai pas abandonné mon ermitage. Non, ce n’était pas le mauvais signal de déboires quelconques. Simplement j’étais trop plein de cette aventure des saisons qui toujours nous surprennent et qui, quand on n’a plus d’urgences, très souvent nous ravissent. J’étais en mode « réception » et, désolé, je n’étais pas capable de partager en mots de clavier, sans l’appui d’une présence, d’un regard, d’un ricanement muet ou sonore, d’un café ou apéro pour huiler le nous.
Au début je pensais que c’était un peu la frustration de ne pas savoir rendre en photos l’émerveillement de mes yeux, de mes pores, de mon cœur, ou bien la conséquence d’un vocabulaire en voie d’appauvrissement dans mes deux langues (j’en perds beaucoup en espagnol ; j’oublie vite celui de je découvre ou redécouvre en français).
Mais non, ce n’était sans doute que le fruit de mon nouvel état de retraité à plein temps et de mon enracinement qui s’approfondit : tout mon trop plein d’émois apprend à s’écouler dans le silence et l’harmonie de ces lieux. Cependant, promis, je vais essayer de maintenir ouvert le déversoir de ce blog. Il a son charme et ses arômes, même si je le délaisse quelquefois. Il a son utilité pour mieux conserver, dans l’ici et maintenant du buron, un goût de nous grand et vital.

Las Fayas d’au dessus du Perrier, Valcivières, le mardi 9 septembre 2014

vendredi 16 mai 2014

Turbulences de jeunes aux Fayes

Ah, ces jeunes ! Quelle race ! Et je ne suis pas raciste mais… Un peu d’apartheid fait du bien parfois ! Non ?
Imaginez, nous on est déjà un peu dans l’apartheid. Entre nous, les voisins, on parle beaucoup de retraites, de fin de vie. Quand on touche à la jeunesse, c’est de la nôtre qu’il s’agit, en souvenirs qu’on vante ou qu’on tait pour mieux les savourer sans en être dérangés. On fait bien un peu semblant de s’intéresser aux jeunes d’aujourd´hui, à leurs projets et à leurs devenirs, mais surtout on plaint leurs déboires et on se plaint des aides qu’on est obligés de continuer à leur apporter. Au moins, ils sont loin. Sauf que… là, en à peine cinq jours, je viens d’en avoir eu deux qui sont venus foutre leur merde alors que j’étais peinard et que je n’avais rien demandé.
D’abord ce fut Teresa, une franco-latinoaméricaine que j’avais accepté d’aider dans ses réflexions sur comment présenter dans un documentaire ses images et ses tendresses rapportées de la région de Cotahuasi dans les Andes. Le film terminé elle m’a invité à Paris pour me le montrer. Eh bien, comme je ne supporte plus guère les villes, elle a débarqué ici vendredi pour deux jours !
Pour mieux voir, fallait attendre la nuit. Alors elle s’est mise à me raconter ses voyages, ses rencontres, ses émerveillements dans le sud du continent américain. J’écoutais et je me transportais gentiment car je connais beaucoup de ces lieux et de ces gens, même si ce ne sont pas toujours exactement les mêmes. Au soir elle a sorti son ordi et son court-métrage et m’a repu de vues, de vies, de dits, de tout. A la nuit je n’étais plus aux Fayes, mes rêves dérivaient furieusement là-bas.
Alors, le lendemain, en réciprocité, j’ai voulu lui montrer mes Andes de France. Comme j’ai découvert qu’avec les bâtons je peux marcher moyennement à nouveau, nous sommes partis en balades proches. Mais voilà qu’entre mes émois andins de la veille, le fait de pouvoir vivre et parler en espagnol, les retrouvailles avec des recoins que je ne visitais plus guère, c’est sans doute moi qui ai été le plus émerveillé par l’extraordinaire diversité d’ambiances et de paysages, dans le mosaïque créé par les prés, les parcelles abandonnées, les régénérées, les plantées, et sillonné par un réseau très dense de chemins empierrés, tout cela dans un espace réduit. Partout je retrouvais les lutins et les fées, comme dans les Andes, comme à mes débuts ici. J’étais chamboulé.

Toutes les photos sont de Teresa Reyes
Je commençais à m’en remettre quand hier mardi c’est Antoine qui a surgi. Oh, pas physiquement, par internet. Il m’envoyait son mémoire de master. Comme c’était sur les origines de la « capitalisation (pouah !) d’expérience » et que c’est de ma connaissance, j’avais accepté de le recevoir ici en mars et nous avions passé quelques heures sympas. A présent c’était… cent-cinquante pages… style académique en plus ! Pas du polar pour sûr…
Je m’y suis mis l’après-midi : faut toujours vérifier qu’on n’a pas été trop trahi ! Mais voilà qu’il me présentait des ancêtres, ici et en Amérique Latine, que je méconnaissais ou que j’avais oubliés. J’ai parcouru un peu puis : « Salaud ! Faut que je lise tout ! » Pour la première fois depuis des années je me suis tapé un texte universitaire jusqu’à… deux heures du matin. Et j’ai apprécié.
Mais, ce matin, faut pas me parler des jeunes. Avec eux on ne peut pas être tranquille, s’adonner aux routines de la vie d’ermite, laisser s’écouler les heures et les jours. Faut que ça bouge !
Et ça m’a bougé… En fait, les jeunes, si on n’en abuse pas, c’est pas mal. C’est pas mal du tout même. On en redemanderait presque. Enfin, à petites doses quand même…

Les Fayes de Valcivières, le mercredi 14 mai 2014

dimanche 6 avril 2014

Le facteur du Livradois-Forez est passé par ici

Le facteur, cette fois-ci, c’est Jean-Marc Pineau, un marcheur-conteur qui a entrepris de visiter, en cinquante-et-un jours et à pied, toutes les communes qui forment le Parc Naturel Régional du Livradois-Forez auquel j’appartiens (http://www.parc-livradois-forez.org/Mon-voyage-en-Livradois-Forez.html). Il était à Valcivières ce mardi premier du mois et, puisque son propos est de rencontrer les habitants et de partager avec eux une veillée culturelle, je me suis retrouvé avec « un programme » : participer à la soirée prévue au col des Supeyres, dans le chalet des Gentianes.
Facteur ? Jean-Marc n’a guère eu l’air enchanté de mon interprétation sur son rôle dans cette affaire. Lui préfère s’inscrire dans la lignée des « écrivains-voyageurs ». Et j’avoue que j’avais un peu forcé. J’avoue. J’étais parti dans mes rêves et mes délires : son trajet zigzaguant pour n’oublier personne me faisait penser à ces « lettrés-voyageurs » d’antan, les facteurs à pied qui, chaque jour, avec les courriers, les mandats et les nouvelles dans leurs sacoches et dans leurs têtes, parcouraient tout le territoire à la recherche des présents.
Pourtant, en moi, c’était un compliment que je lui faisais : Hommage à celui qui fait ce qui doit être fait ! Hommage au précurseur ! Car c’est tellement frustrant de se dire : j’appartiens à cette commune de Valcivières et je n’en connais pas le dixième des villages ; j’appartiens au Livradois-Forez et je n’en connais pas le dixième des communes…
Bien sûr, je pourrais prendre ma voiture (actuellement, à pied, c’est dur ; je ne suis plus dans la marche mais dans la démarche) et faire systématiquement le tour de ces deux territoires, la commune et le Parc ; mais pour moi, connaître c’est rencontrer les gens, les écouter, les voir dans leur contexte, échanger. Faire le touriste et contempler des paysages, faire l’enquêteur et poser des questions à des élus des fonctionnaires, des locaux, ce n’est pas connaître !
C’est ainsi que je voyais Jean-Marc en facteur de rencontres et d´échanges, en catalyseur des paroles et des vécus, en tisseur de lien, en précurseur d’activités à venir, en pionnier d’une autre circulation des gens, des idées, des produits, des rêves au sein de ces territoires.
Bon, c’est vrai, je suis déformé. Quarante de travail sur le développement rural m’ont amené à croire que cette circulation-là est une des premières bases pour pouvoir construire un « nous » qui garantisse le sens et la durée de tout ce que l’on veut bien entreprendre ensemble. Et j’en suis convaincu ! Nos meilleurs résultats en Amérique Latine sont venus en cultivant cette circulation, cette connaissance mutuelle. Car si la méfiance est souvent le point de départ de toutes réactions, dans la rencontre sur place naît la confiance, surgissent les complémentarités, les envies, les actions.
Mardi soir, je suis rentré tout stimulé à mon buron. Trop stimulé. Il m’a fallu attendre deux heures du matin pour que s’écoulent tous mes délires et que je puisse me coucher ! J’imaginais chaque village (ou groupe de villages) de Valcivières recevant tour à tour les habitants de la commune. Je rêvais de nouveaux « tours du Livradois-Forez » organisés chaque année par des habitants-marcheurs se relayant sur les chemins pour cultiver le lien. Je délirais de changeants jumelages à l’année entre communes du Parc pour se connaitre et se comprendre. Je divaguais sur les administrations apprenant qu’elles ont là, à l’écoute des gens et de leurs échanges entre eux, de bien meilleures pistes que leurs « consultations » et soutenant le mouvement, instaurant un prix aux meilleurs rendus de ces jumelages, en images, sons, textes ou autres, afin de s’en alimenter.
Je vous l’ai dit : je délirais. Qu’est-ce que c’était bon… et usant ! Merci Jean-Marc.

Las Fayas (Le Perrier), le samedi 5 avril 2014

vendredi 28 février 2014

Découverte du hamac des neiges

La fin février est, comme presque chaque année, l’occasion d’une vie sociale plus intense. Les vacances scolaires apportent leur lot de voisins venus se dégivrer dans les burons des moiteurs de vies plus urbaines et se retrouver en partages de raquettes, balades, tables garnies et causeries soit sérieuses soit nostalgiquement gaillardes.
C’est pour moi une sorte de retour sur terre après l’hibernation qui peut être parfois languissante et qui fut cette fois extrêmement réjouissante. Retour sur terre dans la mesure où cela se traduit par un retour au calendrier : les jours de la semaine retrouvent un sens, les réveils un programme établi, les journées un horaire, les mots des interlocuteurs. Avec, étrangement, une certaine continuité animale ce mois-ci puisque mes récentes lectures arctiques se sont vues proposer des titres souvent dans la même veine avec, en provenance de Nantes, un lièvre (celui du Vatanen de Paasilinna) et un pingouin (celui de Kourkov), et, de la part d’Uzès, un loup et de vieilles hulottes. Je ne serai pas dépaysé.
Non pas que j’en aie aperçu beaucoup des animaux ces temps-ci car la neige a fait un retour en force à la mi-janvier. Les abondantes grives de fin d’année ont disparu avec les dernières graines de sorbiers, qui furent fort abondantes. Le passage des bouvreuils fut rapide. J’ai entendu aboyer quelques chevreuils mais n’en ai vu qu’un. Un renard m’a salué un matin. Quelques traces m’ont intrigué mais moins que d’ordinaire.
En fait, ce fut l’hibernation parfaite. Plus d’un mois sans descendre faire de courses à Ambert, sans allumer l’ordi plus que tous les dix ou quinze jours, sans sortir presque de mon petit territoire, avec un bon feu et avec… mes visiteurs rituels. Evidemment il y a mon voisin Jean-Baptiste, quand un bon soleil et l’état des routes l’éclatent par ici. Il y a aussi le Tophe de mon abri qui, depuis le hameau des Versades, traverse à pied, en neige, en un ou en deux. J’ai même reçu ma fille Yara et son compagnon Daniel.
Surtout, il y a Yank, l’apiculteur du Perrier, que sa chienne Gaïa entraîne régulièrement dans la montagne et qui lui autorise souvent une pause-café dans mes murs. Je commence à bien connaître Gaïa et je deviens capable de prévoir les arrivées et donc de m’entraîner à dérailler ma voix oubliée et d’accommoder le moment du café chaud.
Cat et Yank en terrasse d'hiver

Cette année, cerise sur le gâteau, j’ai même eu la surprise de montées en couple du Perrier : Maryse et Jean-Claude d’abord ; Cat et Yank ensuite. C’est dire que l’hiver est doux. C’est dire que la montagne est belle. C’est dire que la vie a du goût.
La neige est une des clés de ce goût, de cette beauté. Elle m’a même décidé à ressortir l’appareil photo. Je ne voulais pas m’enfermer dans la routine facile des paysages enneigés. En fait, depuis le moment, en juin en Amazonie péruvienne, où j’avais dû choisir entre la photo et le vrai plaisir du moment, j’avais une certaine résistance à mettre en boîte des lieux et des instants que j’aime mais dont je ne sais pas rendre l’âme dans l’image.
Comment ne pas devenir contemplatif?
Ces bois tordus, quel guignol !

Ce qui m’a décidé, c’est le hamac de neige. Le hamac, c’est connu, c’est pour se prélasser au soleil. Cette fois, j’étais si enjoué par mes contemplations qu’un jour j’ai sorti le siège-hamac pour mieux en profiter. Et j’ai découvert que c’est génial car il est très facile à suspendre, à décrocher, à sécher. Je l’ai adopté. J’ai mon hamac des neiges. Il est vieux, il vient du Nicaragua. Je l’ai copié en photo. Il faudra qu’un jour je le baptise au rhum.


Les Fayes du Perrier à Valcivières, le mercredi 26 février 2014

jeudi 16 janvier 2014

Diverses douceurs d'hiver

C’est la pause. Après les presque un mètre de neige et le froid qui avaient annoncé l’arrivée de l’hiver à partir de la mi-novembre, puis plusieurs semaines de réchauffement progressif qui ouvraient la porte aux activités extérieures, voilà qu’un lundi brouillardeux et un mardi neigeoteux viennent m’offrir l’occasion d’une halte bienvenue.
Les températures négatives en journée sont bien de retour, de quoi préserver les trois centimètres tombés hier et donc la blancheur qui réverbère toute lueur et illumine mon intérieur. Et sans que le vent ne m’oblige à me harnacher pour sortir. Même sans bonnet péruvien et les pieds nus dans les chaussons, c’est agréable et revigorant.
Troisième jour de suite sans m’habiller afin de m’empêcher d’entreprendre quelque aventure de bûcheronnage ou autre. Le Thierry ronronne sans forcer et je me suis habitué à vivre avec un plus quinze dedans (même si la semaine dernière j’avais ressenti le besoin de suspendre tout chauffage afin de me régénérer).
Du coup voilà que s’envole ma récente phobie de l’ordi et de toute écriture, emportée par l’envie de vous partager ces diverses douceurs d’hiver. Car, en contraste avec les longueurs et langueurs de l’an dernier, ce qui prédomine pour l’instant cette fois-ci c’est l’alternance vivifiante.
La première vague hivernale de novembre-décembre fut succulente car elle s’installa peu à peu mais fortement. L’occasion de tester mes aptitudes, mes nouveaux aménagements et mon âme. Et c’est lentement aussi qu’elle se dissipa, fournissant des transits que je méconnaissais. C’est ainsi que je m’essayais à trois ou quatre heures par jour de tronçonneuse en raquettes, les complétant par la découverte de nouveaux auteurs arctiques comme le Jorn Riel du Groenland danois ou le Arto Paassilinna du nord de la Finlande. Ambiances…
Le redoux suivant ancra et diversifia les activités extérieures et je me suis régalé de journées de plus en plus longues, selon les températures matinales, à faire et à rêver, supprimant des arbres encore trop proches de mon toit et de mes projets de potager, imaginant en apéro de terrasse l’extension de mes sentiers, préparant les conditions pour un plus facile entretien régulier des écoulements du chemin en bas de pré, m’émerveillant de couchers de soleil et de splendeurs de lune.
L’apothéose est survenue samedi dernier : de neuf heures du matin jusqu’à six heures du soir je me suis installé dessous le pré et j’ai nettoyé les bordures de drains, coupé les repousses de saules, brûlé le gros tas de branchages, pour finir ensuite en dîner-partage chez les Jean-Mart, mes plus proches et plus chers voisins.
Entre temps, début et fin décembre, deux expéditions hors de mes bases m’ont plongé en société, en présent, futur et passé de ces vies que j’amasse et qui me tissent. En Dordogne, Ariège et Haute-Loire, puis dans le Lot, j’ai ressourcé certaines de mes familles et endigué les marées de sédentarisme érémitique auxquelles je m’abandonne d’ordinaire avec tant de plaisir.
A présent la froidure semble de retour. Bienvenue à elle, la nature et moi nous en avons également besoin. Elle est composante essentielle dans les douceurs d’un hiver en diversité d’émois, en chatoiements de songes et en polyphonie de tâches. D’ailleurs c’est elle qui donne son goût épicé à la pause d’aujourd’hui.

Le mercredi 15 janvier 2014 à Las Fayas